Pourquoi les Landes, le Gers, le Béarn ou...le bas Adour Bayonnais peinent à s’identifier à la Gascogne ?

Pourquoi les Landes, le Gers, le Béarn ou le Bas Adour Bayonnais peinent à s’identifier à la Gascogne ?

Comprendre les freins, valoriser les atouts et construire une dynamique commune

🌾 Une identité historique… parfois oubliée

La Gascogne n’est pas simplement qu’un nom charmant ou une évocation littéraire de d’Artagnan.
C’est un territoire historique qui recouvre une large partie du Sud-Ouest : le Gers, les Landes, les Hautes-Pyrénées,  une partie des Pyrénées-Atlantiques (Béarn, Bas Adour Bayonnais), le Lot-et-Garonne ou la Haute-Garonne, Tarn et Garonne, de l’Ariège, de la Gironde et bien sûr le Val d’Aran en Espagne.

Pourtant, lorsqu’on interroge les habitants ou les entrepreneurs de ces régions, beaucoup se définissent comme Landais, Béarnais ou Bayonnais… mais rarement comme Gascons.
👉 Pourquoi cette distanciation ?

⚙️ Des freins identitaires, économiques et culturels

1. Une identité “fragmentée”

La Gascogne est un concept culturel et historique, mais pas administratif, ….une sorte de cloud culturel.
Aucune région, ni département, ne porte officiellement son nom.
Résultat : les habitants s’identifient davantage à leur territoire administratif (Landes, Gers, Pyrénées-Atlantiques) qu’à la Gascogne, perçue comme un ensemble “flou”.

2. Des territoires économiquement tournés vers des pôles distincts

  • Les Landes regardent vers Bordeaux et la côte atlantique.

  • Le Gers vers Toulouse.

  • Le Béarn vers Pau et la Bigorre.

  • Le Bayonnais vers le Pays basque et l’Espagne.

Cette orientation économique “centrifuge” complique la constitution d’un sentiment collectif gascon.
Chacun vit sa dynamique, sans voir la Gascogne comme un levier commun.

3. Une communication peu fédératrice

Contrairement à d’autres régions, la Gascogne n’a pas (encore) bénéficié d’un storytelling territorial fort.
Pas de marque régionale unifiée, peu d’initiatives trans-départementales… sans parler du quiproquo en 2006 entre le Pdt landais Henri Emmanuelli et son homologue Philippe Martin du Gers qui a rué dans les brancards de ce premier alors que le landais avait émis la demande pour modifier le département  » Landes de Gascogne »… Bref,  » ua tumada  » un coup ( en gascon ) d’épée peut être !…  « Plus Gascon que moi tu meurs » ! (lire l’article  du Monde en bas de page).
👉 Résultat : une identité culturelle connue, mais pas “mobilisée” économiquement même si la tentative d’H. Emmanuelli atteste davantage pour le volet économique via le tourisme.

💪 Les atouts d’une identité gasconne affirmée

Et pourtant, les fondations existent !

  • Une culture commune : langue gasconne ( Occitan ), gastronomie, convivialité, patrimoine rural.

  • Une cohérence économique : produits agricoles d’excellence, tourisme vert, art de vivre.

  • Une fierté locale qui ne demande qu’à être ravivée.

La Gascogne, c’est l’âme du Sud-Ouest : authentique, généreuse, enracinée, ouverte sur le monde.
Et cette identité, si elle est mieux structurée, peut devenir un formidable moteur de développement économique.

🔍 Le comparatif : la Bretagne, un modèle inspirant

Regardons ce qu’a réussi la Bretagne.

✅ 1. Une marque territoriale forte

👉 Produit en Bretagne, créé en 1993, regroupe plus de 500 entreprises et 110 000 salariés.
Cette marque est devenue un label de qualité, de solidarité et de fierté collective, soutenue à la fois par les entreprises, les institutions et les consommateurs.

✅ 2. Un ancrage culturel assumé

La Bretagne n’a jamais hésité à affirmer sa culture, sa langue, son design, ses traditions.
Ce patrimoine est devenu un levier marketing et économique, pas un frein.

✅ 3. Un cercle vertueux

Les Bretons achètent breton, les entreprises collaborent entre elles, les médias relaient le message : “Fait en Bretagne, c’est mieux”.
Résultat : la marque Bretagne génère de la valeur économique et du lien social.

🐓 Et en Gascogne ? Le rôle clé de l’association Produit en Gascogne – Hèit en Gasconha

Notre démarche s’inspire de ces réussites, tout en respectant notre identité.

Produit en Gascogne – Hèit en Gasconha, c’est :

  • Une marque territoriale collective qui fédère les acteurs économiques, agricoles, culturels et touristiques.

  • Un label de confiance pour les consommateurs, gage d’origine, de qualité et d’engagement local.

  • Un réseau de coopération entre entreprises, institutions et associations.

Notre conviction :

La Gascogne a tout pour devenir un modèle d’économie locale vivante, durable et fière de son identité.

🚀 Les solutions et leviers à activer

1. Créer du récit commun

Raconter la Gascogne moderne : dynamique, innovante, ouverte, tout en restant fidèle à ses racines.
➡️ Des campagnes de communication partagées, des podcasts (comme Gasc’On The Air), des portraits d’entrepreneurs gascons.

2. Faire travailler ensemble les territoires

Organiser des événements inter-départementaux : foires, salons, journées de la Gascogne.
➡️ Créer du lien entre Landes, Gers, Béarn et Bayonnais.

3. Mobiliser les entreprises

Encourager les entrepreneurs à afficher leur appartenance gasconne :
➡️ “Fiers d’être Hèit en Gasconha”, sur leurs packagings, leurs sites, leurs vitrines.

4. Sensibiliser les consommateurs

Communiquer sur les bénéfices du local : qualité, emploi, environnement, fierté.
➡️ Acheter gascon, c’est voter pour son territoire.

💬 Conclusion : de l’identité à la dynamique

Les freins à l’identification gasconne ne sont pas une fatalité.
Ils traduisent simplement un besoin de réappropriation collective.

Les Landais, les Gersois, les Béarnais ou les Bayonnais partagent plus qu’ils ne le pensent :
des valeurs, une histoire, un accent, une générosité.

Grâce à Produit en Gascogne – Hèit en Gasconha, cette identité peut devenir une force économique structurante, à l’image de ce qu’a accompli la Bretagne.
Une marque de territoire qui unit, inspire et crée de la valeur.

Parce qu’au fond, nous avons tous en nous un peu de Gascogne 💙